Pierre Mersadier-Vigroux

Artiste plasticien numérique, Pierre développe une recherche autour de la photographie, du mouvement dans l’espace, de la lumière, et de leurs perception humaine. Il s’intéresse particulièrement à l’échantillonnage (autrement dit la numérisation) et à l’immense champ d’investigation que représente le traitement du signal. Cette recherche se concrétise dans la création d’expositions, d’installations plastiques, et dans la création d’une performance live audio-visuelle appelée WildBits.

WildBits : Live audiovisuel en 3d – temps réel :

« WildBits » est une performance audio-visuelle temps réel, réalisée et jouée avec PureData/GEM.

Jamais deux fois la même, cette performance évolue continuellement, en fonction du contexte, de l’actualité… Techniquement, ce sont des machines sonores (electribes, synthéthiseurs) qui se synchronisent avec des machines visuelles (patch PureData/Gem), le tout formant un ensemble interactif et synchronisé audio/vidéo.

Pour la réaliser, Pierre a développé un outil sur mesure avec PureData, graphiquement parlant, il utilise un système de « calques de rendu » (framebuffers) où il génère des formes 3D, sur lesquels interviennent plusieurs effets (GLSL). Ces formes peuvent être générées en temps réel, ou bien chargées depuis un fichier, au choix.

Wildbits, 2016 – performance vidéo – Pierre Mersadier-Vigroux

Haacheuur : installation photographie-code informatique

Haacheuur est un programme écrit en python, qui décompose, puis recompose une image en une suite contrôlée de séquences, séquences plus ou moins grandes, plus ou moins répétées.

C’est une réflexion sur le temps, le déplacement et la séquence.

En repartitionnant et en agrandissant horizontalement de manière quasiment infinie une image, sa lecture immédiate en devient impossible, l’image se prolongeant perpétuellement au delà de notre champ de vision.

Recette de fabrication
Au départ il y a l’image d’un lieu, souvent un paysage, composée de plusieurs images, assemblées, fusionnées, pour n’en produir plus qu’une. Le programme Haacheuur va parcourir cette image, découpant des bouts à certains endroits pour les recoller à d’autres.

Esthétique
C’est un travail au niveau du pixel : D’un point de vue purement pictural, un jeu sur la fragmentation de l’image permet de nous interroger sur la distance à laquelle nous choisissons de regarder l’image : “le cône de confusion” (limite à partir de laquelle notre œil ne distingue plus les pixels mais voit l’image comme une continuité) est ici utilisé pour mettre en relation 2 rythmes : celui crée par l’enchaînement des samples et celui crée par la matrice de pixels elle même.

Haacheuur, 2016 – impression numérique – Pierre Mersadier-Vigroux